Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a
présenté le 16 décembre 2024 un exposé détaillé sur l’état de son secteur devant la Commission
de l’éducation de l’Assemblée populaire nationale (APN). Cette rencontre s’inscrit dans une
démarche de transparence et de dialogue entre le gouvernement et le parlement.
Le président de la Commission, Afif Bleila, a souligné l’importance de cet échange, qui permet
de faire le point sur les avancées du secteur et les efforts déployés pour sa modernisation.
L’accent a été mis sur le processus de transformation numérique, visant à faire évoluer
l’université algérienne vers un modèle dit de « quatrième génération ».
Dans son intervention, le ministre Baddari a exposé les trois axes stratégiques qui guident
l’action de son ministère. Le premier concerne l’ouverture de l’université sur son environnement
socioéconomique, une orientation qui vise à rapprocher le monde académique des réalités du
marché du travail. Le deuxième axe met l’accent sur le développement de l’enseignement des
sciences, des technologies et des mathématiques, disciplines considérées comme essentielles
pour l’innovation et le progrès économique. Enfin, le troisième axe vise à positionner l’université
comme un véritable moteur de l’économie innovante, capable de générer de la richesse et de
stimuler la croissance.
Le concept d' »université de quatrième génération » a été au cœur des discussions. Selon le
ministre, cette vision d’avenir se caractérise par une interconnexion accrue, une capacité à créer
de la richesse, et une ouverture sur le monde. Cette approche s’inscrit dans la continuité des
efforts entrepris depuis l’indépendance pour développer un système d’enseignement supérieur
performant et adapté aux besoins du pays.
L’histoire de l’université algérienne est jalonnée de réformes visant à améliorer la qualité de
l’enseignement et à l’adapter aux évolutions de la société. Depuis la création de l’Université
d’Alger en 1909, le système universitaire n’a cessé de se développer et de se moderniser. La
vision présentée par le ministre Baddari s’inscrit dans cette dynamique historique, tout en
intégrant les défis du 21e siècle.
Cette présentation devant l’APN marque une étape importante dans la définition des orientations
futures de l’enseignement supérieur en Algérie. Elle témoigne de la volonté du gouvernement de
placer l’éducation et la recherche au cœur de sa stratégie de développement économique et social.
D.K