Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a révélé, hier, en réponse à une question écrite d’un député sur les raisons ayant conduit à la suspension de l’importation de voitures de moins de trois ans, que la gestion du dossier automobile «ne peut être réduite uniquement à la question des quotas attribués aux concessionnaires», évitant ainsi une réponse claire et précise. Il a révélé dans la foulée que 24 premiers concessionnaires ont été agréés pour exercer l’activité de vente de véhicules neufs, parmi lesquels sept concessionnaires sont spécialisés dans les véhicules de tourisme et utilitaires légers. Selon le ministre, le montant total des importations de véhicules neufs, selon le programme soumis par chaque concessionnaire pour l’année 2023, est estimé à 2,6 milliards de dollars, pour l’importation de 227.232 véhicules. Concernant les quotas pour 2024, il a indiqué que 66 agréments ont été délivrés pour la commercialisation de divers véhicules et marques, octroyés par le ministère. Pour rappel, le ministère de l’Intérieur a instruit les walis à l’effet d’arrêter les immatriculations des véhicules importés de moins de trois ans. Selon l’Association de défense des consommateurs (APOCE), le gel jusqu’à nouvel ordre de la délivrance des cartes d’immatriculation des véhicules de moins de 3 ans importés a été décidé par le ministère de l’Intérieur. L’importation se fait dans le cadre du décret 23-74 qui fixe les conditions et les modalités de dédouanement et du contrôle de conformité des véhicules de tourisme et utilitaires d’occasion acquis par les particuliers résidents, selon la note du ministère de l’Intérieur, datée du 1er octobre dernier. Aucune explication n’a été donnée également pour ce qui est des raisons ayant justifié cette décision. Pour les particuliers qui ont déjà acquis un véhicule d’occasion et qui attendent de l’immatriculer, ils se retrouvent désormais dans une situation d’incertitude. Ainsi la durée de ce gel n’a pas été précisée.
DaliaB.