Approvisionnement en eau potable et industrielle

De gros efforts dans l’investissement

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Dans le chapitre de l’approvisionnement en eau potable et industrielle, le Projet de la loi de finances 2025, a prévu une autorisation d’engagement de 150. 896. 113 000 DA, soit prés de 50% du budget total accordé au secteur de l’Hydraulique qui est doté de 310. 837. 737 000 milliards de dinars. Ceci démontre de l’importance qu’accorde l’Etat au volet de la sécurité hydrique nationale. Cependant, la prise en charge des besoins en eau potable de la population ainsi que la gestion des ressources hydriques est désormais un défi majeur pour notre pays, nonobstant tous les progrès accomplis dans ce domaine depuis le début des années 2000.

Un prix subventionné

Aussi, pour assurer un approvisionnement régulier et durable de la ressource, les potentialités actuelles doivent encore être actualisées en fonction des besoins. En outre, la solution de l’eau de dessalement qui a été envisagée par les pouvoirs publics depuis quelques années assurera l’appoint en cas de déficit hydrique qui d’ailleurs est de plus en plus menaçant. Pour la question de la subvention de l’eau dessalée, la technique d’osmose inverse (voir article) utilisée actuellement dans les stations opérationnelles permet de réduire de plus de 55% le volume d’énergie consommée, a-t-il noté. Concernant le coût de production par mètre cube, il a précisé qu’il était de 100-140 DA (hors coût du transport via le réseau de distribution). Seulement, le barème de tarifs de l’eau pour les différentes catégories d’usagers et tranches de consommation trimestrielle en Algérie est facturée à 6 DA environ pour le mètre cube en ce qui concerne la première tranche trimestrielle. Néanmoins, l’AEC mène actuellement des études pour l’utilisation de panneaux photovoltaïques pour la production d’énergie dans les stations de dessalement, où la société compte utiliser un mix énergétique composé de 30% de solaire et de 70% d’énergie conventionnelle, a déclaré M. Zamiche sur les ondes de la radio chaîne I, soulignant que ça permettra de réduire considérablement le coût du dessalement.

26 stations à  l’horizon 2030

S’agissant du projet de loi de finances 2025, et notamment les comptes spéciaux du trésor la compensation au titre du dessalement de l’eau de mer il est proposé un budget de 63. 003. 000. 000 DA. Inscrit au compte n° 304 404/000 dont l’intitulé est « Prêts aux entreprises économiques ». Ce compte retrace les prêts accordés par le Trésor aux entreprises publiques à caractère économique dans le cadre du financement de leurs projets d’investissement (Dessalement d’eau de mer, Tourisme, Transport, etc), alors que le solde est de : – 1 253 441 741 177 DA. Par ailleurs, il faut savoir que l’Algérie dispose de 14 stations de dessalement d’eau de mer pour une capacité installée de 2 325 000 de m3/j en 2023. Il est prévu à l’horizon 2024/2025, cinq stations de dessalement de 300 000 m3/j chacune, et entre 2025-2030, six stations de dessalement d’une capacité de 300 000 m3/j chacune et une de 100 000m3/j. Ces stations vont alimenter les 19 wilayas sur toute la bande du littoral jusqu’à l’intérieur du pays, avec une profondeur de 150 km/200 km, ce qui permettra de réduire la sollicitation des eaux superficielles. A l’horizon 2030, il y aura 26 stations de dessalement qui alimenteront 60% de la population algérienne, avec une capacité de 5 725 000 m3/jour, ou plus, soit près de 2 milliards de m3 par an. Il est à noter que le dessalement de l’eau de mer en Algérie est géré actuellement par AEC (Algerian Energy Compagny) dépendant de Sonatrach (ministère de l’Energie) et par ANDE créé en 2023 (Agence nationale de dessalement des eaux (dépendant du ministère de l’Hydraulique).

Rabah Karali