Le candidat à la présidentielle du 7 septembre prochain, Youcef Aouchiche, a pris la destination du Sud à partir d’hier. Il a commencé ses activités de proximité du 11e jour de la campagne électorale dans la wilaya de Djelfa, où il a échangé plusieurs sujets avec les citoyens qui sont venus nombreux à sa rencontre. L’après-midi, le candidat Aouchiche a animé un meeting populaire à Ghardaïa, l’occasion pour lui d’exposer les principaux thèmes du quotidien des Algériens, promettant un changement réel qui pourrait marquer un tournant décisif pour le pays. A cet effet, il a appelé toutes les Algériennes et algériens à saisir l’opportunité d’aller voter pour avoir la chance de participer à la construction de notre pays. Youcef Aouchiche a évoqué le pouvoir d’achat qui ne cesse de se dégrader, alors que nous sommes à l’approche de la rentrée scolaire qui nécessite un budget «spécial» pour permettre à nos enfants de suivre un cursus scolaire dans les meilleures conditions et contribuer ainsi à un avenir plus radieux.Il est à noter que dans son programme présidentiel, le FFS a fait savoir que la question de l’enseignement en Algérie est capitale pour le développement social, économique et culturel du pays. C’est pourquoi, depuis l’indépendance, l’Etat algérien a mis en place une politique sociale visant à garantir la gratuité de l’éducation à tous les niveaux, ce qui a conduit à la création d’un système éducatif accessible à tous.Par ailleurs, le système éducatif algérien a connu de nombreuses réformes pour répondre aux besoins croissants de la population et aux défis contemporains. Cependant, ce système reste souvent enfermé dans des pratiques idéologiques et des méthodes d’enseignement basées sur la mémorisation, ce qui freine la réflexion et le développement de l’esprit critique. Pour transformer l’école algérienne en un véritable lieu d’apprentissage et de formation de futurs citoyens, le candidat du FFS est convaincu qu’il faut d’abord augmenter la part du budget alloué à l’Education nationale de 50%, mettre en place un Conseil national pour la préparation et l’évaluation des programmes scolaires, revoir radicalement les méthodes d’enseignement, alléger les programmes scolaires et dispenser les enseignements dans le primaire uniquement le matin pour réserver l’après-midi aux activités culturelles, parascolaires et sportives au sein des établissements scolaires, adapter les horaires d’enseignement en tenant compte des conditions climatiques, notamment dans le Sud du pays.Poursystème éducatif performant, le FFS préconise le travail en équipe pédagogique pour un meilleur accompagnement des élèves et une cohérence dans les pratiques éducatives, en modifiant les modes d’évaluation et en diversifiant les critères et en valorisant les réussites et compétences acquises en dehors de l’école. De même, pour M. Aouchiche, pour prévenir le décrochage scolaire, il fautmettre en place un accompagnement social précoce, réhabiliter les lycées techniques et créer un bac professionnel, réhabiliter les conseils d’orientation, promouvoir les activités culturelles telles que le théâtre, la peinture et la musique, ouvrir l’école sur son environnement par des visites institutionnelles et des partenariats locaux, renforcer le rôle des associations de parents d’élèves dans le processus éducatifs, introduire une fiche de synthèse pour le passage à l’université, généraliser la cantine scolaire, former des enseignants spécialisés pour l’accompagnement des élèves en difficulté et les élèves à besoins spécifiques. S’agissant de l’université algérienne, le FFS promet également d’augmenter le budget consacré à l’Enseignement supérieur et la recherche scientifique de 50% et d’aligner la bourse accordée aux étudiants sur le revenu minimum universel à hauteur de 20 000 DA par mois. Dans son programme présidentiel, le FFS précise que l’université algérienne a connu une expansion notable, passant d’une seule université et deux annexes en 1962 à 111 établissements en 2022. Le nombre d’enseignants a également augmenté pour atteindre environ 60 000, dont 44% sont des professeurs. Chaque année, environ 400 000 étudiants obtiennent leurs diplômes dans différentes spécialités, ce qui crée un défi majeur en matière d’opportunités d’emploi. Aussi, malgré ces avancées, les universités algériennes sont rarement classées parmi les meilleures au niveau mondial. Pour améliorer la qualité de l’enseignement supérieur et renforcer la recherche, des réformes structurelles et des investissements dans les infrastructures sont nécessaires. Le candidat du FFS propose des réformes pour transformer le secteur universitaire et de la recherche, à savoir transformer le statut de l’Office national des œuvres universitaires (ONOU) en EPIC afin de le moderniser et l’autonomiser, structurer les universités en pôles universitaires spécialisés.Dans le même ordre d’idées, il propose de réintroduire les écoles d’ingénieurs sous l’égide des ministères concernés, ouvrir des filiales algériennes des grandes écoles internationales, impliquer davantage le monde économique dans la formation universitaire, réhabiliter les sciences sociales et renforcer leur contribution à la recherche, promouvoir le doctorat en entreprise, intégrer l’ensemble des diplômés en magister et en doctorat, sans exception, dans le secteur de l’enseignement supérieur.
Naima Allouche