Depuis la wilaya de Chlef, le candidat du Front des forces socialistes (FFS) à la présidentielle du 7 septembre prochain, Youcef Aouchiche, a déclaré jeudi, lors d’un meeting populaire au musée Abdelmadjid Meziane, que son projet présidentiel est ambitieux et constitue un changement réel et positif de la société et ouvre ainsi de nouveaux horizons pour toutes les Algériennes et tous les Algériens sur tous les plans (politique, économique et social), et c’est pourquoi il l’a nommé «Vision pour demain». S’agissant des activités de proximité, le candidat du FFS a choisi, hier vendredi, les villes de Mila et Jijel pour être à l’écoute des habitants et établir un débat fructueux sur l’avenir de l’Algérie, en exposant toujours les principaux axes de sa campagne électorale. Rappelons que le programme présidentiel de M. Youcef Aouchiche est axé sur trois volets importants : politique, économique et social.Sur le plan politique, le candidat du FFS s’engage à adopter des réformes profondes du système actuel, visant ainsi à instaurer un système politique véritablement démocratique et ouvert. Il s’agit de jeter enfin les bases d’un véritable Etat de droit, respectueux de la justice, des libertés individuelles et collectives, ainsi que de la bonne gouvernance à tous les niveaux de responsabilité. Outre la promotion de la transparence et de l’intégrité dans la gestion des affaires publiques ainsi que l’établissement de mécanismes solides de contrôle pour prévenir la corruption et les abus de pouvoir pour assurer un véritable équilibre des pouvoirs, tout en garantissant l’indépendance de la Justice à travers sa nouvelle réforme, en réorganisant les pouvoir législatif, exécutif et judiciaire en consacrant de manière effective le principe de la séparation et en définissant précisément les compétences de chaque pouvoir, le candidat du FFS s’engage également en faveur d’une réforme profonde de la justice qui repose sur la nécessité de restaurer la confiance dans les institutions judiciaires et d’assurer une véritable indépendance de la justice dans toutes les juridictions du pays. Il ambitionne de moderniser les structures existantes et de garantir une justice équitable, transparente et accessible à tous les citoyens.Pour ce faire, Youcef Aouchiche a exposé les mesures envisagées comprenant la révision des processus de nomination et de désignation des magistrats, l’élargissement des compétences des grandes institutions judiciaires nationales et la mise en place de mécanismes de contrôle efficaces. En favorisant l’émergence d’un système judiciaire indépendant, ces réformes contribueront à la consécration de l’Etat de droit et à la protection des droits et libertés fondamentales des citoyens.Concernant le plan économique, le candidat du FFS propose une vision globale pour sortir de la politique de la rente pétrolière à travers la diversification de l’économie, l’amélioration du climat des affaires, la modernisation du système bancaire et financier et l’élimination du marché parallèle. Il propose, dans ce cadre, la création de grands pôles économiques localisés, prenant en compte les spécificités économiques, sociales et géographiques de chaque région. Ces réformes permettront un développement harmonieux et durable. L’objectif de la territorialisation, selon le FFS, consiste à encourager la compétitivité et l’initiative locales à travers le soutien aux regroupements territoriaux autour de projets communs et la mise en place d’une compétition économique loyale entre les régions pour attirer les investisseurs et leur permettre de générer leurs propres ressources, indépendamment des recettes de l’Etat. A cet effet, il envisage de prendre des mesures importantes concernant la souveraineté alimentaire, la planification agricole, la production animale et la gestion du foncier agricole, avec la création d’une agence nationale de la sécurité alimentaire, dont l’objectif est de substituer l’économie actuelle basée sur la rente par une économie fondée plutôt sur la production, favorisant l’innovation et l’entrepreneuriat. Par ailleurs, le programme du FFS promet une réforme profonde du système bancaire et financier algérien qui doit être absolument renforcée et consolidée à travers la réhabilitation des missions fondamentales de la Banque d’Algérie, qui devrait jouir de sa pleine indépendance vis-à-vis des pouvoirs exécutif et politique. De même, le FFS s’engage à éradiquer le marché informel en Algérie qui représente une part importante de l’économie, estimée entre 30 et 50% du PIB national. Ce secteur est caractérisé par des activités économiques non déclarées, échappant à toute réglementation et taxation par l’Etat. Cette situation génère divers impacts économiques, sociaux et politiques, et pose de nombreux défis qui entravent le développement du pays. Concernant la politique sociale, le FFS se base sur la question du coût de la vie qui est un sujet brûlant pour les Algériens, non seulement pour les classes populaires, selon le candidat, mais aussi pour la classe moyenne qui a tendance à disparaître ces dernières années. Les hausses significatives des prix des produits de grande consommation, de l’immobilier, des matériaux de construction et des véhicules ont mis en avant la problématique de l’érosion du pouvoir d’achat.Pour améliorer durablement le pouvoir d’achat, le programme du FFS propose d’implémenter des réformes économiques structurelles, de diversifier l’économie, de créer plus d’emplois et de stabiliser les prix. Ces actions peuvent non seulement renforcer le pouvoir d’achat des citoyens, mais aussi favoriser un développement économique plus inclusif et équilibré.Dans le même sillage, le candidat Youcef Aouchiche promet de porter le Salaire national minimum garanti (SNMG) à 40000 DA, d’annuler l’impôt sur le revenu pour les salaires inférieurs à 50000 DA et de plafonner les prix des denrées alimentaires. Il suggère aussi une réforme des collectivités locales à travers la consécration de la décentralisation et de la démocratie participative.
Naima Allouche