Un nouvel appel d’offres international sera lancé en octobre 2025 par l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft). Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une stratégie globale visant à développer l’exploration pétrolière et gazière sur le territoire algérien.
L’annonce a été faite par le président de l’agence, Mourad Beldjehem, lors d’un entretien accordé à l’APS.
Baptisé « Algeria Bid Round 2025 », ce nouvel appel d’offres comprendra entre quatre et six zones d’exploration ouvertes aux investisseurs étrangers. Les préparatifs de cette opération débuteront dès le mois d’avril prochain, selon les précisions apportées par M. Beldjehem. Cette démarche n’est pas isolée mais s’intègre dans un programme plus ambitieux au sein duquel l’agence a
identifié pas moins de 17 projets pétroliers destinés à l’investissement international.
Il convient de rappeler que le premier appel d’offres de cette série a déjà été lancé en octobre Il comportait six zones d’exploration proposées aux compagnies internationales désireuses d’investir dans le domaine des hydrocarbures en Algérie. Cette continuité témoigne de la détermination des autorités algériennes à intensifier la prospection pétrolière sur l’ensemble du
territoire national.
Dans cette perspective, le président d’Alnaft a révélé l’existence d’une « vision claire » élaborée par l’agence et s’étendant sur une période de cinq ans. Cette feuille de route vise non seulement à développer le secteur minier à l’échelle nationale, mais également à créer un environnement plus attractif pour les entreprises étrangères spécialisées dans l’exploration et l’exploitation des
ressources en hydrocarbures.
L’intérêt pour les zones maritimes algériennes constitue un axe majeur de cette stratégie. En janvier 2025, Alnaft a franchi une étape significative en signant un accord avec la compagnie américaine Chevron. Cette collaboration porte sur la réalisation d’une étude approfondie concernant le potentiel pétrolier des zones offshore algériennes. M. Beldjehem a souligné l’importance « capitale » de cet accord, mettant en avant l’expertise reconnue de Chevron dans le domaine de l’exploration en eaux profondes.
Cette expertise s’avère particulièrement précieuse lorsque l’on sait que certaines zones maritimes algériennes atteignent des profondeurs impressionnantes, allant jusqu’à 2 700 mètres sous le niveau de la mer. L’étude menée par le géant américain permettra d’identifier avec précision les zones offshore présentant un potentiel viable pour l’investissement.
Le président d’Alnaft a par ailleurs laissé entendre que l’accord conclu avec Chevron pourrait évoluer vers un contrat d’extraction d’hydrocarbures « à tout moment », en fonction des résultats obtenus lors de la phase d’étude. Cette perspective ouvre la voie à une collaboration durable entre l’Algérie et la multinationale américaine.
Parallèlement à cette initiative, la société de services pétroliers SLB conduit actuellement une étude similaire sur les zones maritimes algériennes. Les conclusions de ces recherches sont attendues pour juin 2025. À ce propos, M. Beldjehem s’est montré optimiste en évoquant des indices « positifs » concernant la présence d’hydrocarbures dans les régions couvertes par cette étude.
Les ambitions de l’Algérie en matière d’exploration maritime ne s’arrêtent pas là. Le responsable a également fait état de la prolongation de la licence d’exploration accordée conjointement à Sonatrach et à l’entreprise italienne Eni. Cette autorisation concerne une zone stratégique située entre les wilayas de Béjaïa et Jijel. Les résultats des recherches menées dans cette région côtière
seront dévoilés « en août prochain », selon les précisions apportées par le président de l’agence.
L’ensemble de ces démarches s’inscrit dans une vision stratégique visant à dynamiser le secteur des hydrocarbures en Algérie. L’objectif principal demeure l’intensification des opérations d’exploration et l’augmentation des investissements étrangers dans ce domaine vital pour l’économie nationale. À terme, ces efforts devraient permettre d’accroître la production nationale d’hydrocarbures grâce à l’établissement de nouveaux partenariats avec des compagnies internationales dotées d’une solide expérience dans ce secteur.
La multiplication des initiatives en faveur de l’exploration pétrolière et gazière, tant sur terre qu’en mer, témoigne de la volonté des autorités algériennes de valoriser pleinement le potentiel du pays en matière d’hydrocarbures. Cette stratégie s’avère d’autant plus pertinente dans un contexte mondial marqué par des enjeux énergétiques croissants.
La démarche adoptée par Alnaft, consistant à procéder par appels d’offres successifs tout en diversifiant les partenariats internationaux, devrait contribuer à optimiser l’exploitation des ressources naturelles du pays, génératrices de revenus substantiels pour l’économie nationale.
S.T.