Plafonnement des prix de l’orge fourragère subventionnée
Subventionner les aliments de bétail et plafonner les prix de vente cela peut, en effet, contribuer à prévenir une spéculation excessive dans le secteur agricole. Stabiliser les coûts pour les éleveurs et limiter les possibilités de manipulation des prix sont des priorités majeures des autorités afin de contrôler le secteur. Il convient toutefois de noter que ces mesures peuvent avoir des effets économiques complexes, qui doivent être gérés avec soin pour éviter de nouvelles distorsions ou des problèmes potentiels.
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Hanni, a confirmé que l’Office national de l’alimentation du bétail (ONAB) contrôle l’organisation du processus de distribution de l’orge fourragère à un prix plafond n’excédant pas 3200 DA, notant que l’Etat supporte le coût financier pour la distribution de ce fourrage subventionné aux éleveurs estimé à environ 7 milliards de dollars par an.
Le ministre a annoncé, à la suite d’une présentation d’un exposé détaillé sur le financement des éleveurs, lors d’une visite de travail qui l’a conduit dans la wilaya de Naama, qu’«une nouvelle unité appartenant de l’Office ouvrira ses portes en septembre prochain au niveau de la wilaya de Naâma pour rapprocher le processus d’accompagnement des éleveurs de l’obtention de fourrages subventionnés et faciliter le processus d’achat, et commercialiser le maïs local et l’acheminer vers les points de stockage et faciliter le paiement des redevances des agriculteurs après la livraison des produit». La commercialisation des aliments de bétail englobe les activités liées à la production, la distribution et à la vente d’aliments destinés à l’alimentation animale. Elle implique la transformation de matières premières telles que les céréales, les protéines végétales et les suppléments nutritionnels en formulations adaptées aux besoins des animaux d’élevage. Les entreprises de commercialisation produisent et vendent ces aliments aux éleveurs, aux exploitations agricoles et aux industries de l’élevage. La commercialisation inclut la gestion des coûts de production, la fixation des prix de vente, la distribution efficace, ainsi que la recherche et le développement pour améliorer la qualité nutritionnelle des aliments. Elle joue un rôle crucial dans la santé et la productivité des animaux d’élevage, tout en impactant la viabilité économique de l’industrie agricole.
Les investisseurs intéressés par la culture de l’arganier
En outre, lors de sa visite de travail, le ministre a examiné un projet de plantation d’une superficie d’environ 20 hectares d’arganier avec un investisseur privé ayant bénéficié du programme de développement rural dans la commune de Maghar.
Selon les explications de l’opérateur, ce projet s’inscrit dans le cadre de l’ambitieux programme du ministère de l’Agriculture et du Développement rural de produire de l’huile d’argan et de valoriser, vulgariser, étendre et développer la production de ce type d’arbres du désert qui revêtent un caractère stratégique compte tenu de leur importance économique, sociale et environnementale, et qui fait la renommée de la wilaya de Tindouf, à l’extrême sud-ouest du pays. Afin d’atteindre les objectifs souhaités de ce programme, le ministre a souligné l’encouragement, le soutien et l’accompagnement de toutes les initiatives soumises par les investisseurs et les bureaux d’études spécialisés pour promouvoir la culture de l’arganier dans la région. Le ministre a également indiqué que le programme de développement de la production de l’arganier dans les régions du sud-ouest et des Hauts-Plateaux s’inscrit dans le cadre de la concrétisation des recommandations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Des mesures pour la préservation de certaines races d’ovins
Dans le même sillage, le ministre de l’Agriculture a insisté sur la nécessité de moderniser le Centre d’insémination artificielle et d’amélioration génétique animale de la zone «Belhandjir», dans la commune de Aïn Safra, ce qui contribuera à la préservation de la race ovine locale dite «Daghma», car c’est un «patrimoine national qui contribue au développement de l’économie nationale». Le ministre a souligné la nécessité d’apporter tout son soutien à la promotion et à la valorisation de la race Daghma, également appelée «Race rouge», compte tenu de la qualité de sa viande et de son adaptation au relief et au climat de la région, notant qu’en prenant soin de cette richesse grâce à l’insémination artificielle et à l’amélioration génétique, cela lui permettra de retrouver sa place sur le marché de la viande rouge au niveau national, en impliquant le secteur de la recherche et les centres scientifiques spécialisés dans ce domaine.
M. B.