Le développement de la filière lait est l’une des prouesses des éleveurs de la plaine de M’lata, située dans la wilaya d’Aïn Témouchent, contribuant à assurer une production abondante, assure-t-on à la Direction locale des services agricoles (DSA).
Avec une évolution sensible ces dernières années, les services agricoles ont recensé 3.025 vaches laitières dans les communes d’Oued Essabah et de Tamazougha, des zones-pilotes pour la production laitière.
Ces deux collectivités ont réalisé une production moyenne de 16 millions de litres de lait par an. Ce chiffre est appelé à augmenter dans les prochaines années, eu égard à la dynamique de développement de cette filière dans ces deux zones qui occupent une partie géographique importante de la plaine de M’lata, a indiqué le responsable de la circonscription agricole d’Oued Sabah, Abdelkader Bouchareb.
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En plus de cette filière, celle des grandes cultures céréalières occupe aussi une bonne place dans cette plaine, considérée comme un pôle agricole par excellence dans cette wilaya de l’ouest du pays.
La production céréalière de cette plaine représente plus de la moitié de la production totale enregistrée annuellement dans cette wilaya, connue pour la qualité supérieure du blé tendre et dur. Contrairement au reste des zones agricoles de la wilaya, la plaine de M’lata s’appuie sur la pluviométrie alors que les autres régions utilisent le système d’irrigation, notamment dans la culture maraichère.
En dépit du recours des agriculteurs de la plaine de M’lata aux eaux pluviales et la différence de pluviométrie d’une année à une autre, la production agricole de cette région enregistre de bonnes performances. Le rendement à l’hectare des céréales a été, lors de la saison agricole écoulée, de l’ordre de 30 quintaux à l’hectare, selon la direction des services de l’agriculture.
Les clés de la réussite
Les responsables du secteur ont expliqué ces performances par l’attachement des céréaliers au travail de la terre, un métier hérité de leurs ancêtres et sur le recours aux engrais organiques et au machinisme pour la promotion de la production et réaliser des niveaux accrus d’une année à une autre.
Le niveau de la production céréalière a atteint à Oued Essabah plus de 154.000 quintaux/hectare la saison écoulée, alors que Tamazougha a réalisé plus de 140.000 quintaux et plus de 100 .000 quintaux dans les autres communes de la plaine de M’lata, a ajouté le responsable de la section de production céréalière d’Oued Essabah.
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Toutefois, la plaine de M’lata est menacée par l’avancée de la « Sebkha » cernant sa partie Est et l’avancée de la salinité sur de grandes surfaces de la plaine. Toutefois, le responsable de la section agricole d’Oued Essabah, tout en reconnaissant ces risques, appelle à la nécessité de trouver des « solutions pratiques et étudiées » pour éviter ce risque sur les terres fertiles.
Dans ce cadre, le même intervenant a souligné que la plaine d’El Hamoul, située entre les communes de Tamazougha (Ain Témouchent) et El Kerma (Oran), est une barrière naturelle contre l’avancée des sels à la plaine de M’lata, contribuant amplement à préserver sa fertilité durant des années encore.
La « Sebkha » pose problème
Il a ajouté que des facteurs naturels peuvent être exposés au changement, soulignant la nécessité d’entreprendre une étude de diagnostic de l’environnement de la « Sabkha », la salinité de son sol pour éviter son extension, dégager des solutions pour préserver la fertilité des sols et assurer la pérennité de sa vocation agricole.
Plusieurs agriculteurs de la plaine de M’lata aspirent à un soutien de l’Etat et à un accompagnement de ce dernier en matière de modernisation des techniques agricoles pour consolider la production et améliorer davantage la qualité des produits.
Ces professionnels du travail de la terre préconisent la création de nouveaux points d’eau par l’exploitation des nappes phréatiques, la construction de petits barrages devant contribuer à développer la filière de vastes cultures en adoptant des techniques d’aspersion à pivot.
Enfin, d’autres agriculteurs ont insisté sur l’importance de la modernisation de l’activité agricole dans la région à travers des fermes-pilotes complémentaires regroupant des vastes cultures, l’élevage de vaches laitières, la création de laiteries dans le cadre d’une vision économique globale devant accroitre les niveaux de production à travers cette plaine qui est un pôle agricole par excellence.