Par Rabah Kakhouadji
Le Conseil des Ministres a entamé l’examen des bilans et perspectives de relance et de développement des secteurs programmés à l’ordre du jour, en prévision de l’élaboration du projet de Plan d’action du Gouvernement qui sera présenté une fois finalisé, au Conseil des Ministres avant d’être soumis à l’approbation du Parlement, conformément aux procédures constitutionnelles en vigueur.
A cette occasion,dans le volet Agriculture et développement rural,la communication présentée par le ministre M.Cherif Omari ,a porté sur le programme d’action du secteur pour la période quinquennale 2020-2024.Selon le texte final de ce Conseil des Ministres le programme en question vise à travers l’intégration de l’innovation, comme clé de la modernisation et du développement agricole :
(i) la construction d’une politique agricole durable,
(ii) la consolidation et la promotion des actions à destination des populations rurales ainsi que
(iii) la conservation et la valorisation du patrimoine forestier.D
u reste,ce plan devrait se traduire, à l’horizon 2024, par
(1) l’accroissement de la production et sa valorisation intégrée,
(2) l’amélioration des conditions de vie des populations rurales dans les espaces fragiles montagneux, de la steppe et du Sahara,
(3) l’intégration agro-industrielle
(4) la création de l’emploi.
Les actions prévues pour le développement de ce secteur portent notamment sur la protection, l’assainissement et l’optimisation du foncier agricole, le renforcement de la sécurité alimentaire, le développement de l’agriculture et l’élevage saharien, le développement agricole et rural des zones de montagne, l’extension et la valorisation du potentiel forestier, la conservation des eaux et des sols, la lutte contre la désertification et la gestion durable des ressources génétiques.
Par ailleurs,des mesures d’accompagnement sont, en outre, envisagées, particulièrement le renforcement du système de financement des activités stratégiques, l’encouragement de l’investissement, le renforcement des capacités humaines et d’assistance technique et la numérisation du système d’information pour une meilleure gouvernance.L’agriculture et l’industrie sont des piliers essentiels pour l’économie nationale, a indiqué le Président de la République soulignant l’impérative rupture avec les pratiques du passé en s’orientant vers de nouveaux modes de gestion du secteur adaptés aux besoins et spécificités de notre pays.
S’agissant,du nouveau ministère délégué à l’agriculture saharienne et des montagnes, le Président de la République a appelé à l’encouragement des créneaux créateurs de richesses, tels l’arboriculture fruitière et l’apiculture, avec une réduction des prix pour que ces produits soient à la portée du citoyen.Il a instruit la création d’un Institut de l’Agriculture saharienne au Sud qui aura pour mission la formation et l’encadrement dans ce type d’agriculture, mettant l’accent sur l’impératif de libérer le secteur de l’agriculture des entraves bureaucratiques.
Abordant, la question de l’importation des viandes, plaidant pour l’encouragement de la production locale afin de réduire la facture d’importation. Il a ordonné également un état des lieux du foncier agricole dans toutes les wilayas et l’accélération de la régularisation de la situation juridique des terrains.Dans ce sens, le Président a identifié deux priorités pour le secteur de l’agriculture: le traitement définitif, dans un délai n’excédant pas six (06) mois, de la question du manque de lait, à travers la mise en oeuvre d’une politique de modernisation et de partenariat. Il a relevé, en outre, l’impératif de mettre en place une politique nationale de stockage de produits alimentaires afin de pallier les problèmes de commercialisation.Avant de passer à un autre point inscrit à l’ordre du jour , M. Tebboune a jugé primordial de résoudre le problème d’irrigation, notamment dans les Hauts plateaux et le Sud en vue de l’augmentation des superficies irriguées à travers l’utilisation de moyens modernes.
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