Il y a urgence à rassurer le front social et retisser les liens avec les syndicats
professionnels, c’est ce qui ressort des propos du Présidence de la République,
Abdelmadjid Tebboune, lors du Conseil des ministres tenu dimanche soir.
Retour sur les principaux points abordés avec l’objectif de préserver le pouvoir
d’achat : la réduction de l’impôt sur le revenu global (IRG), l’augmentation du
point indiciaire dans la Fonction publique et la coordination étroite entre les
ministères du Commerce et de l’Agriculture en vue d’assurer un contrôle
maximal sur les produits agricoles, les légumineuses et les pâtes alimentaires.
Des dispositions visant à calmer les inquiétudes des syndicats, dont les avec la
principale la revendication de pouvoir d’achat. Tour à tour, plusieurs syndicats,
comme celui des directeurs d’établissement de l’enseignement moyen et celui
des corps communs et des ouvriers professionnels de l’éducation, le CNAPESTE
(syndicat des enseignants), le Syndicat national autonome des inspecteurs du
travail (SNAIT), ont agité la menace de la protestation pour réclamer
l’amélioration de leur pouvoir d’achat.
Pour sa part, l’intersyndicale de l’éducation, qui regroupe plusieurs syndicats
du secteur, n’exclut pas de renouer avec la protestation compte tenu de la
conjoncture exceptionnelle dans laquelle intervient la rentrée scolaire marquée
par une régression effarante du pouvoir d’achat.
Dans un communiqué, cette organisation intersyndicale a fait part de sa colère,
endossant « l’entière responsabilité au ministère de tutelle et, par ricochet, au
gouvernement concernant le retard accusé dans la prise en charge de nos
revendications ».
« Nous réclamons d’accélérer la cadence de cette prise en charge tout en
appelant la famille de l’éducation à se tenir totalement prête à continuer la
lutte pour la satisfaction pleine de toutes nos revendications, à commencer par
le pouvoir d’achat. La nature de notre action sera précisée lors de la prochaine
réunion après consultation de la base », a précisé ce conglomérat de syndicats.
L’attitude de ces syndicats, qui intervient au lendemain d’une rentrée scolaire
jugée « exceptionnelle » et marquée par « beaucoup d’insuffisances »,
s’apparente à des mises en garde avant d’aller à l’escalade si d’ici là, les
autorités n’apportent pas de réponses à leurs nombreuses doléances
soulevées.
Ils préviennent d’ores-et-déjà leur « attachement à toutes leurs revendications
consignées dans les communiqués de janvier et d’avril de l’année en cours, à
leur tête l’amélioration du pouvoir d’achat, la révision de la grille des salaires,
le rétablissement de la retraite proportionnelle et sans condition d’âge, ainsi
que la révision des programmes et des méthodes d’enseignement ».
Les syndicats du secteur ont, en outre, demandé à la tutelle de respecter ses
engagements sur plusieurs points comme la révision du statut particulier selon
un échéancier clair et précis.
Le geste de Président Tebboune est-il suffisant pour calmer la contestation?.
par H.M.