La production nationale en pétrole et gaz a baissé de manière drastique. Quelque 10% par rapport aux objectifs fixés au début de l’année et sur la base desquels, la loi de finance de 2017 est élaborée. Le P-dg de Sonatrach fait publiquement un aveu d’échec en déclarant que la compagnie publique accuse un déficit criard de 50 millions de mètres cube par jour, soit l’équivalent du tiers de la quantité exportée quotidiennement.
Les recettes qui se sont situées à 28 milliards l’année dernière, avec un prix moyen très faible, risquent de tomber à un niveau inquiétant à la fin de l’exercice 2017.
Au meilleur des scénarii, la Sonatrach va réaliser 24 milliards de dollars à la fin de l’année, à la condition que la baril de pétrole conserve sa fourchette de 50-52 dollars.
Le plus inquiétant est que le Gouvernement fait le dos rond face à cette situation de recette, alors qu’il a comme mission principal de rééquilibrer les paramètres macroéconomiques du pays.
Tebboune se retrouve donc face à un dilemme: pas d’endettement à l’international, pas moyen de puiser dans le fond de régulation (vide) et surtout pas touche à la réserve de change, synonyme de souveraineté du pays.
Cet imbroglio est aggravé par la baisse des recettes des hydrocarbures, qu’on ne risque pas de compenser avec les mesures restrictives du gouvernement.
Aujourd’hui, une règle est établie: tant que Ould Kaddour est là, la production Sonatrach est dans le chemin de la dérive. Plus il est maintenu, plus c’est le trésor public qui en pâtit.
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