L’année 2025 marquera un tournant décisif dans la digitalisation du secteur financier algérien, a annoncé le 30 janvier le ministre de l’Économie de la connaissance, Noureddine Ouadah, lors du 3e sommet sur la technologie financière et le e-commerce. Cette transition s’appuie sur des réformes législatives majeures concernant la monnaie et le crédit.
Le nouveau cadre réglementaire ouvre la voie aux banques numériques et à la monnaie digitale, tout en généralisant le paiement électronique. Le ministère travaille en étroite collaboration avec la Banque d’Algérie pour accélérer la mise en place des textes d’application et créer des espaces d’expérimentation (Sandbox) pour stimuler l’innovation. La loi sur l’auto-entrepreneur constitue l’une des avancées majeures du secteur, bénéficiant déjà à des dizaines de milliers de jeunes. Le ministre a annoncé que son département collabore avec les institutions financières pour développer des solutions de financement adaptées à ce nouveau statut.
Le sommet a été marqué par la signature de deux conventions stratégiques : la première entre la start-up Guiddini et l’UGCAA pour accompagner la digitalisation des commerçants et artisans, la seconde entre la SAA et My TPE App pour déployer une solution de gestion des terminaux de paiement électronique.
Mourad Mechta, directeur général de Guiddini, souligne que ces partenariats illustrent la volonté des entreprises publiques de collaborer avec les start-up, conformément aux orientations étatiques. Le ministre a d’ailleurs appelé les jeunes entreprises innovantes à se projeter vers les marchés africains, profitant du nouveau cadre juridique favorable.
A. Mouna