149e Assemblée de l’Union interparlementaire à Genève

L'Algérie au cœur des débats

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Dans l’enceinte feutrée du Palais des Nations à Genève, la voix de l’Algérie résonne avec force et conviction. Du 13 au 17 octobre 2024, une délégation parlementaire algérienne participe activement aux travaux de la 149e Assemblée de l’Union interparlementaire (UIP), démontrant l’engagement du pays sur la scène internationale et sa volonté de contribuer aux grands débats contemporains.

La présence algérienne, représentée par des membres éminents des deux chambres du Parlement, se fait remarquer dans les différentes instances de cette grand-messe de la diplomatie parlementaire mondiale. Ahmed Kharchi, vice-président du Conseil de la Nation et de l’UIP, a notamment pris part aux réunions du Comité exécutif, où il a plaidé pour une application équitable des principes de l’Union. Son intervention a mis en lumière la nécessité d’éviter toute sélectivité dans le traitement des questions relatives aux droits de l’homme et à la démocratie, rappelant l’importance d’un dialogue ouvert avec l’ensemble des parlements membres.

La délégation algérienne s’est également illustrée sur des thématiques cruciales pour l’avenir. Fouzia Ben Badis, lors du Forum des femmes parlementaires, a soulevé les risques potentiels de la révolution numérique sur l’égalité des genres. Elle a alerté sur la nécessité de prendre en compte la perspective de genre dans les politiques liées aux nouvelles technologies, afin d’éviter une marginalisation accrue des femmes dans les secteurs vitaux.

L’implication de la jeunesse dans le processus de développement a été mise en avant par Kamel Khelifati au Forum des jeunes parlementaires. Il a souligné le rôle moteur de cette catégorie dans l’innovation et la science, rappelant l’engagement de l’Algérie à impliquer sa jeunesse dans toutes les initiatives de réforme et de développement.

La question de l’intelligence artificielle, sujet brûlant de l’actualité mondiale, a été abordée par Abderrahmane Kenchouba lors de la réunion de la Commission permanente du développement durable. Il a relayé l’appel de l’Algérie à une moralisation de cette technologie, insistant sur la nécessité de cadres éthiques et juridiques pour en réglementer l’usage, particulièrement dans le domaine militaire.

Cette position a trouvé un écho dans l’intervention d’Elias Achour, représentant de l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée, qui a plaidé pour un cadre organisationnel unifié abordant le mauvais usage de l’intelligence artificielle et des technologies émergentes.

La participation algérienne à cette 149e Assemblée de l’UIP témoigne de la volonté du pays de jouer un rôle actif sur la scène internationale. En abordant des sujets aussi variés que cruciaux – de l’égalité des genres à l’éthique de l’intelligence artificielle, en passant par l’implication de la jeunesse – l’Algérie affirme sa position de nation engagée dans les grands défis du XXIe siècle.

Cette présence remarquée à Genève s’inscrit dans une tradition diplomatique algérienne de longue date, qui vise à promouvoir le dialogue, la coopération et le multilatéralisme. Elle illustre également la capacité du pays à articuler une vision cohérente sur les enjeux globaux, tout en défendant ses intérêts nationaux et ceux du continent africain.

Alors que les travaux de l’Assemblée touchent à leur fin, l’impact des contributions algériennes se fera sans doute sentir dans les résolutions et déclarations finales. La diplomatie parlementaire, souvent dans l’ombre des relations interétatiques classiques, prouve une fois de plus son importance comme vecteur d’influence et de soft power.

L’Algérie, par la voix de ses représentants, a ainsi réaffirmé son attachement aux valeurs de paix, de développement durable et de justice sociale. Dans un monde en perpétuelle mutation, où les défis se multiplient, la voix algérienne continue de porter un message d’espoir et de responsabilité, appelant à une coopération internationale renforcée pour relever les défis du futur.

A.D