Après trois ans de stagnation
Quelques 100 demandes d’investissements étrangers déposées sur la table l’Agence Nationale de Développement de l’Investissement (ANDI) attendent la réponse des autorités, pour en bénéficier de privilèges et exonérations fiscales dans le cadre des avantages accordés par le gouvernement aux investisseurs dans plusieurs secteurs, certains d’entre eux sont des investisseurs qui ont démarré l’activité, en partenariat avec des entreprises locales sans dérogations, tout en attendant la réponse des autorités qui suivra la publication de la nouvelle loi sur l’investissement.
Le nombre de dossiers d’investissements étrangers, déposés auprès de l’Agence Nationale de Développement de l’Investissement est d’environ 100 dossiers, après avoir été à 50 demandes seulement. Les investisseurs visent à cet effet les secteurs de l’industrie alimentaire, de la fabrication, des énergies renouvelables, de l’énergie et de l’industrie mécanique, alors que ces mêmes demandes d’investissement n’incluent pas le montage des véhicules.
Il est utile de signaler qu’à présent, l’ANDI est toujours coincée avec les précédents dossiers des usines d’assemblage qui ont cessé de fonctionner après l’annulation des privilèges fiscaux qui ont été leur attribués.
Certains opérateurs étrangers, comme la société française « Total », ont démarré leurs activités au niveau de la wilaya d’Oran, avant même la décision sur leur demande, soit après la promulgation de la nouvelle loi sur les investissements. Suite au gel du Conseil national des investissements, aucune réunion n’a été tenue pour statuer sur les demandes d’investissements étrangers depuis novembre 2019. Toutefois, les dossiers de candidature accumulés dans les tiroirs de l’Agence nationale pour le développement et la promotion de l’investissement, restent au point mort.
En outre, la nouvelle loi sur l’investissement devrait être publiée au Journal officiel avant la fin de l’année, après l’avoir adopté en Conseil des ministres et mis en discussion à la table du Parlement, sachant qu’il est actuellement sur la table du ministère de l’Industrie en cours d’examen et de mise à jour. Une copie en sera remise aux ministres et aux principales institutions concernées pour lecture et commentaires dans un délai de deux semaines.
Suite à la suspension des investissements depuis le début du mouvement populaire en Algérie le 22 février 2019, aucun nouvel investissement étranger n’a été enregistré en Algérie depuis 3 ans, rappelle-t-on.
La nouvelle loi sur l’investissement devrait accorder des pouvoirs plus étendus à l’Agence Nationale de Développement de l’Investissement, en accordant une indépendance à ses membres dans l’étude des dossiers d’investissement et leur jugement de manière objective et impartiale, à l’abri de l’ingérence des autorités. Cette procédure vise à éviter que ne se reproduisent les erreurs d’investissement constatées dans le passé au niveau du Conseil National des Investissements, qui a accordé des privilèges et des exonérations fiscales qui ont ensuite été criminalisés, semblables à ceux associés aux usines d’assemblage automobile.
M.B.